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Le ciel au-dessus de Paris
27 novembre 2009

Les accents formateurs

C'est tellement facile de se moquer, surtout quand on s'ennuie...

En Master, une de nos enseignantes avait un accent espagnol à couper au couteau. Ajoutons à cela qu'elle parlait particulièrement doucement, il était impossible de saisir ce qu'elle racontait au-delà du premier rang. Et en plus en plus en plus, certains avaient plus de mal que d'autres à comprendre ce qu'elle racontait, inutile de dire que les deux matières qu'elle nous a enseignées n'ont pas été très suivies...

L'avantage d'écouter (en fayottant au premier rang), c'est que j'ai pu saisir certains quiproquos linguistiques, au point d'en faire un recueil, le "Dictionnaire français-espagnol des bases de données". Bon, en vrai, il ne s'appelait pas comme ça, mais c'est pas bien de balancer des noms, ça ne se fait pas. Par exemple, sa prononciation du mot "cube" était particulièrement tordante, pour la bande d'ados très matures que nous étions (sommes encore ?). Concentrée sur ces efforts de prononciations du "U", elle en oubliait la deuxième syllabe. Ce qui nous donnait un cul au lieu d'un coube. Sans parler de l'effet indémodable du Escouel, célèbre langage d'interrogation de bases de données.

Quelques mois plus tard, devenue grande, consultante chez un grand groupe d'assurances, j'ai suivi une "formation" sur un outil que je n'avais jamais utilisé de ma vie et dont je ne connaissais même pas l'utilité. Cinq heures de slides à regarder le formateur manipuler l'outil, essayer de suivre (en vain), tenter de ne pas s'endormir (il parait que c'est un exploit vu ma condition, mais j'en reparlerai une autre fois), faire taire sa faim, occuper ses mains...

Heureusement, le formateur avait un merveilleux accent italien qui a ensoleillé cette horrible formation. Depuis mon demi-sommeil, j'ai pu capter quelques expressions pittoresques, voire obscènes, dont les mauvaises langues diront qu'elles sortaient de mon esprit mal tourné. Mais non, je vous assure, et pour le coup, ça m'a réveillée ! Après, j'étais trop occupée à me moquer de mes collègues qui avaient pris le relais de la sieste... Cette formation me laisse une fois de plus un goût amer, celui d'une journée gâchée, ennuyeuse, cloitrée à lutter pour sauver les apparences, un journée qui avait goût de cours.

Ca ne s'arrêtera donc jamais ?

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Commentaires
L
"la bande d'ados très matures que nous étions (sommes encore ?)" J'espère bien ! :)<br /> <br /> "Cinq heures de slides à regarder le formateur manipuler l'outil"<br /> OMG ! Il était gros au moins (l'outil) ? <br /> "faire taire sa faim, occuper ses mains..." Ah tu me rassure :)
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