Les robes de Gala

Un premier article sur commande...

Dans ma formation, nous avons chaque année un rassemblement national : imaginez, 400 à 500 étudiants de toute la France se retrouvant pour 3 jours de conférences beuveries, de débats chants paillards et autres réjouissances, c'est très pitoyable pittoresque. Au printemps, et pour la dernière fois, je m'y suis rendue. La seule préoccupation de préparatifs a toujours été le choix de la robe de gala.

Le gala, c'est comme les autres soirées : on boit, on chante, on boit parce que chanter donne soif, on crie parce qu'on a trop bu... MAIS ! On est bien habillés ! Non, mais ! On n'est pas des sauvages non plus... (Je sais, c'est pathétique hilarant)

En Licence, j'avais acheté une magnifique robe de soirée dans un magasin qui ne payait pas de mine. En Master 1, j'étais déprimée et j'ai sacrifié mes aspirations esthétiques pour une robe à 25€ à Barbès. Mais cette année, je voulais marquer le coup. Avec une colocataire très bonne couturière, c'était l'occasion rêvée, pensez-vous !

J'ai donc acheté une jolie robe, dos nu, lacée, jolie mais assez simple. Nous l'avons transformée en robe de princesse, ornée de papillons qui s'envolaient délicatement d'un peu partout (sauf en bas du dos, faut pas pousser... pas de "tramp stamp"), laissant apparaître de la tulle blanche sur mes chevilles.

C'est donc pleine d'assurance que je suis allée au gala, malgré mes chaussures à talons neufs qui glissaient sur le parquet, malgré mes cernes de deux nuits sans presque dormir que je n'avais pas réussi à cacher, et grâce surtout à une bouteille entamée dans le car qui nous emmenaient.

Bilan de la soirée : un verre de vin blanc renversé sur ma robe par un rustre qui a essayé de m'embrasser par la ruse, pas une seule chute malgré les talons neufs et le parquet qui glisse, pas de cavalier mais un pompier fort sympathique croisé à plusieurs reprises dans les toilettes, pénurie d'alcool à minuit, esquive de la farandole et quelques paires de fesses aperçues.

Ce ne fut pas mon meilleur gala. La robe ne fait pas la princesse...