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Le ciel au-dessus de Paris
27 octobre 2009

Les relations de travail

Nouvellement arrivée dans la vraie vie, je découvre peu à peu les convenances, et notamment la séparation des vies privées et professionnelles. Avec mes potes de fac, on partageait énormément de choses. Outre les heures de cours passées ensemble, les midis à manger ensemble, les soirées passées ensemble, les nuits passées chez les uns ou les autres, les week-ends escapades, on partageait nos espoirs, nos doutes.

Sauf que le monde du travail, c'est différent. On ne va pas partager sa vie privée avec n'importe qui. Je repense à la scène de How I Met où Lily discute avec sa collègue, qui lui raconte son "week-end d'adulte", alors qu'elle-même a fait un concours de bière au bar. J'ai un peu cette impression de décalage, lorsque l'on discute au sein de mon service. Entre le couple qui jardine, celui qui cocoone autour du ventre en cours d'arrondissement, l'autre qui va à des expositions sur la vie des plantes... Il y a ceux qui sont ravis, parce qu'ils ont pu "profiter des enfants". Je me sens étrangère au milieu de tous ces gens.

Mais au détour d'une conversation ce midi, j'ai réalisé que nombre de jeunes gens ont ma retenue. Deux collègues parlaient de leurs discussions au sein de leurs équipes respectives. Elle choisissent avec attention les sujets : le RER, la météo, le menu de la cantine. Je les comprends. Quand j'arrive avec ma tête de lendemain de fête, je me contente d'une mauvaise nuit comme explication. Je ne rentre pas dans les détail des litres d'alcool qui ont coulé dans mon sang (et peut-être même qui coulent encore), ou de l'heure indue à laquelle je me suis couchée.

Je n'ai pas l'habitude de cacher une partie de moi-même. Je suis entière ! Cela me semble tellement absurde de devoir renvoyer une image de moi qui n'est qu'une infime partie de ma personnalité. Et pourtant, je sais que chaque détail personnel est une arme potentielle qui peut se retourner contre moi. J'en ai déjà fait les frais.

Je sélectionne donc. J'observe, je tâte le terrain, je patiente. L'assistante de direction adorable avec qui je vais prendre le café, qui rêve de partir dans le Sud (la Sudiste) m'a proposé de sortir. Elle est la seule que j'envisage actuellement de rencontrer à l'extérieur du boulot. Elle me confie énormément de choses, notre relation a repris où elle s'était arrêtée il y a deux ans. Donc jeudi, c'est afterwork entre filles : ça va swinguer !

En espérant que mes frasques futures ne seront pas le sujet principal autour de la machine à café vendredi matin...

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