La robe, collection automne/hiver

L'année dernière, je me suis achetée une robe magique. C'est le pendant hivernal de la robe magique de l'été.

Hivernal, parce qu'elle est en laine, qu'elle tient chaud, et que comme elle n'a pas de manches mais qu'elle est très bien conçue, je peux y glisser un t-shirt avec des manches, même avec mes bras de pas-anorexique. Et que même s'il fait vraiment un froid polaire, on peut y glisser encore une couche en micro fibre (dans la vraie vie, ça s'appelle un Damart, mais tout de suite ça fait mémé alors on évite de prononcer la marque).

T-shirt, collants et bottes noirs, robe rouge, je m'y sens comme une super-héroïne. Rien ne peux m'arriver quand je porte cette tenue, je me sens forte, fière et jolie. Elle m'a portée dans tout Paris un jour de froid sec, où je n'avais rien à faire d'autre que d'arpenter les trottoirs de la capitale et d'explorer des quartiers inconnus. Elle m'a accompagnée dans ma toute première partie de Marvel JDR.

J'ai appris à mes dépends que la porter au travail n'était pas une très bonne idée. Quelques réflexions déplacées de collègues qui ne m'avaient jusque là pas adressé la parole m'ont vite amenée à la ranger dans ma garde robe "hors-boulot", avec les jeans troués, les dos nus et les minis. Ce qui ne m'a pas empêchée de la sortir plus d'une fois l'hiver dernier.

Cette année, avec le retour du froid, la voilà de retour. Première sortie : le Gothique "n'a pas le feeling". Comme dirait la Collocataire, la soirée aurait pu être pire. "T'aurais pu être en jean et pull, et pas en super-héroïne". Aurait-ce été plus dur à digérer ? Deuxième sortie : l'enchainement de cocktails n'a pas l'effet escompté et en tentant de cacher mon blues à l'Aixoise, elle prend de travers mon refus de lui parler de mes soucis.

Va falloir penser à faire des emplettes, parce que le pouvoir de super-héroïne vestimentaire ne semble marcher qu'une seule saison...