Schtroumpfette

J'ai toujours eu une incroyable manie de me faire mal...

On a tous une histoire d'accident de berceau, de chute horrible en vélo. Moi, j'ai devalé une pente avec ma poupée dans une poussette, et j'ai raté un virage : atterrissage dans un champ d'orties... Je réagis très fortement aux piqûres d'ortie ! Bain de vinaigre et parents plus blanc que neige, j'ai survécu.

Aujourd'hui, ma vie est faite de bleus. Il y a les quotidiens, qui durent quelques jours : j'ai du mal à apprécier les distances sans mes lunettes, donc je rate souvent les encadrements de porte (épaules), les passages étroits du style entre la table basse et le canapé (jambes), les portes de placard au-dessus de l'évier, etc.

Il y a aussi les exceptionnels : ceux-là sont la plupart du temps dus à des soirée bien arrosées. C'est vrai qu'on sous-estime les ravages de l'alcool... Il y a eu la première sabotage avec Loulou et Oui Non (qui était à l'époque Oui Oui, vu qu'on était ensemble), où (je passerai les détails) j'ai eu le droit, dans le désordre, à un coup de boule, un uppercut, et un bon coup de coude dans le dos. Il y a eu la soirée Black Dog avec Loulou, où j'ai été raccompagnée jusqu'à son appart, et lors d'un énième trajet nocturne vers les sanitaires, j'ai atterri sur son meuble bas (20cm de bleu, 3 semaines, mon record personnel). Il y a aussi les bleus mystérieux, dont je n'ai aucun souvenir...

Et il y a mon bras droit. Oui, je suis droitière, c'est donc normal de se blesser celui-là plutôt que l'autre, et puis c'est pas drôle sinon... C'est bien connu que seuls ceux qui ne font pas la vaisselle n'en cassent jamais ! Tout d'abord, la main. Vous vous êtes déjà énervé à en vouloir frapper quelqu'un ? N'étant pas pour la violence (même si elle est méritée) j'ai préféré viser le mur : les briques de plâtre n'ont strictement rien eu, j'ai eu l'honneur d'une fracture nécéssitant pose de broche, donc double opération, et des dommages à vie sur un de mes nerfs. Je sais, bien fait pour moi : depuis, je suis nettement plus zen. Récemment, j'ai même été gratifiée d'une troisième opération, pour arranger l'histoire du nerf : j'ai gagné 5 points de suture (passant de 1 à 6), une cicatrice très moche, et de nouvelles douleurs ! Ah, les joies de la chirurgie, ça nous épatera toujours ! Dans les semaines alentour, je me suis brulée avec le four (un bel arc de cercle, qui combiné à mon grain de beauté donnait un parfait smiley cyclope !) et une jolie ouverture à proximité, encore un accident ménager.

A quand la prochaine ?