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Le ciel au-dessus de Paris
23 septembre 2009

Millenium

Ce qu'il y a de bien quand on lit un best-seller, c'est qu'il y a plein d'autres gens qui l'ont lu. Du coup, on peut en discuter avec eux. Et quand on a aimé un livre, on aime avoir l’avis des autres, comme si cela comptait pour nous.

Lors de la sortie du film, et par un complet hasard, j’ai récupéré les trois tomes de Millenium. J'ai toujours été curieuse sur cette série, attirée par les jaquettes des éditions Actes Sud, à la fois très sobres en rouge et noir, et dérangeantes, parce que leurs illustrations et leurs titres m’ont interpellée. Mais refusant de céder à la pression populaire et au battage marketing, j’ai résisté. Ainsi qu’au film.

Puis je suis tombée sur le coffret dans ma famille. On me l’a prêté, après discussion. Sur le genre, sur l’auteur, décédé, qui n’écrira plus jamais. Du coup, ces livres sont apparus comme des reliques. Cela m’a rappelé l’annonce du décès de Jean-Claude Izzo, qui m’avait frappée de plein fouet. « Je ne pourrai plus jamais rien lire de nouveau de lui ».
Je suis donc repartie à Paris avec quelques kilos de plus dans ma valise. Ce qu’il faut préciser, c’est que je lis principalement dans le métro. A cette époque, j’avais 40 minutes de trajet, assise, sans changement. Royal. Sauf que trimballer un tel volume, ça pèse. De plus, il faut faire attention de ne pas l’abîmer, toussa. Oui, je suis une inconditionnelle des formats poche, pour des raisons purement pratiques. Toujours est-il qu’après avoir réglé les questions d’ordre logistique, me voilà, installée sur mon siège, à ouvrir la bête.

Mon côté parano a failli prendre le dessus. Parce que j’avais un train de retard, et que j’étais persuadée que tout le monde autour de moi l’avait déjà lu. Des conversations naissaient : « oui, je l’ai lu l’année dernière », « on me l’a offert pour mon anniversaire », « j’ai adoré quand… ». Une alerte au spoil s’est déclenchée dans ma tête. J’exagère, la situation ne s’est présentée qu’une seule fois, et j’avais déjà lu le passage en question. Mais ça fait peur quand même. Puis, finalement, j’ai été tellement plongée dans l’intrigue que j’étais contente de descendre au terminus, j’en aurai sûrement loupé ma station.

J’ai littéralement dévoré les deux premiers tomes. Je m’étais imposé de lire un autre livre entre chaque volume, pour ne pas consommer trop vite ces personnages avec lesquels j’ai accroché à la première description. Je ne suis pas critique littéraire. Je ne m’engagerai pas sur une critique de la qualité d’une œuvre. Mon opinion est basée sur deux critères : mon attachement aux protagonistes et mon appréciation de l’histoire, de l’ambiance mise en place. J’ai aimé ces livres. Le troisième un peu moins. C’est la vie.

La semaine dernière, j’ai aperçu « Les hommes qui n’aimaient pas les femmes » dans les mains d’un jeune homme, le regard plongé entre les pages. J’ai surpris l’émergence d’une pointe de suffisance en moi « Je sais ce que tu vis en lisant ça ».

A mon tour de te faire peur !

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