Mi Carrie Bradshow - Mi working girl

Hier soir, je voulais me rendre à l'université en sortant (tôt) du boulot, pour aller voir la présentation de projet du dernier groupe de ma promo. Raté, il était trop tard quand j'ai réussi à m'extirper du bureau... Que faire ? Rentrer, là, maintenant, tout de suite ? C'est vrai qu'après une soirée badminton intensif - bières avec Mister T (un peu plus lointain à chaque fois, ça pince un peu le coeur), j'étais un peu naze. Mais une autre réalité s'imposait à moi : j'allais entrer dans la phase candidatures en série, et donc entretien en série. Et pour devenir ce que j'aimerais devenir, un tailleur cheap, ça le fait pas. Mais pas du tout.

Arrêt au centre commercial. D'abord, les chaussures ! L'été arrive, mes sandales basiques noires de l'année dernière ont bien souffert, sont toutes détendues, je ne peux plus marcher avec sans me tordre les pieds. D'autre part, mes ballerines d'entretien ont rendu l'âme lors d'une mémorable soirée de fin d'année qui m'a laissé de non moins mémorables bleus (dont un magnifique, devinez où ? Oui, le bras droit !). Donc ballerines noires, et de deux paires.

Changement stratégique de magasin, je dégote un chemisier, avec des manches au coude (nickel pour cacher mes marques de femme battue, alors que non, je suis VRAIMENT tombée dans l'escalier, je vous assure !), deux chemisiers, trois chemisiers, on s'accommodera des manches courtes faites pour les bras d'allumettes.

Et enfin, l'apothéose, le tailleur ! Dans un magasin chicos, où on trouve 3 modèles de tailleurs pour 15 robes de cocktail courtes et 10 robes de cocktail longues, et où l'on se dit que la fréquentation doit plus sortir que travailler. Je bave sur les robes, me fais violence, essaye, achète, et une agréable surprise : une belle réduction sur la note finale, merci les opération promotionnelles. J'ai même fêté ça en prenant la carte VIP (prononcez viiipe), chose que je m'interdis d'ordinaire.

J'ai eu honte sur le chemin du retour avec tous mes paquets. Mais j'ai finalement pris le parti de voir ces folies comme un investissement à long terme : c'est décidé, c'est dans ce tailleur que je décrocherai le job de mes rêves ! Et puis en plus, il n'était pas tard, j'allais rentrer me reposer.

Mon téléphone a sonné, je suis repassée en coup de vent chez moi me changer, et je suis sortie... Merci les amis, de prendre soin de mon cœur qui s'ennuie ! La motivation est revenue d'un coup : oubliées les envies de bouillon de légume, de couette et de sommeil !

J'ai même vu un beau garçon. Même pas un bad boy. Sauf qu'il avait le même prénom que Oui-Non, que Vampire, ainsi qu'un autre ex pas encore mentionné par ici... Cela fera l'objet d'un autre article !